Pour que chaque battement compte vraiment.

L’autre jour, j’ai regardé un film : Demain est un autre jour (Life List en anglais). Et je vous le dis tout de suite : ce film m’a profondément émue. Il a résonné en moi. Et il m’a aussi fait me demander : qu’est-ce que je veux vraiment faire de ma vie ? Je ne parle pas de métiers ou de carrières. Mais de ce qui me fait vibrer, de ce qui fait que, quand je donnerai mon dernier souffle dans ce monde, je pourrai me dire : « Ma vie a valu la peine d’être vécue. » Et je ne parle pas d’une villa hors de prix ou d’une voiture de luxe, non. Je parle de ce qui me fait être, et non paraître. De ce qui me fait vivre, et non survivre.

Un jour, j’ai eu une discussion avec un de mes frères. Il m’a dit : « Je préfère mourir avec -500 euros sur mon compte mais avoir fait ce que j’aimais, plutôt que d’être riche et de ne pas avoir vécu. De toute façon, l’argent part et revient. » Et moi, j’ai complété, un peu pensive : « Oui… mais le temps, lui, ne revient jamais. »

Au fond, on le sait tous. Mais on ne s’en rend pas toujours compte. Et encore moins quand on devient adulte. L’insouciance de l’enfance laisse place à un empilement de responsabilités, d’urgences, de to-do, de délais. Tout devient trop important. Trop pressant. Alors bien sûr, il faut remplir ses obligations. Mais on a aussi le droit de faire le tri. De choisir ce qui est réellement nécessaire. Ce qui est réellement essentiel.

Je me demande… comment en est-on arrivé là ? Comment ce qu’on rêvait enfant a-t-il fini par être relégué au second plan ? Je ne dis pas qu’il ne faut pas grandir. Mais… Est-ce à cause des normes sociales ? Du regard des autres ? De la peur de décevoir nos proches ? De cette envie de plaire à tout prix ?

Mais si ce qui compte vraiment pour nous est relégué en dernier… alors à quoi bon ? Je pense, au contraire, qu’il est possible de concilier nos rêves avec la réalité. Nos élans intérieurs avec le monde extérieur.

Et c’est pour ça, selon moi, qu’il est vital de faire cette fameuse liste. Pas une to-do list de productivité. Mais une life list. Une liste de ce que vous aimeriez vraiment accomplir, si les contraintes n’existaient pas. Une liste de ce que vous voulez faire pour vous reconnecter à votre essence.

Je reprends ici les mots de mon frère : « À part voler dans les airs ou respirer sous l’eau, on peut tout faire si on s’en donne les moyens. » Et j’y crois sincèrement. Mais… il y a cette petite voix saboteuse, qui murmure : « Ce n’est pas donné à tout le monde. Reste où tu es. Tu es bien là. »

Je ne l’ai pas écoutée, cette fois. J’ai préféré écouter une autre voix : celle de mon enfant intérieur. Celle que je mets trop souvent en sourdine, parce que, paraît-il, il faut grandir. Mais à force de trop vouloir rentrer dans le moule, ne finit-on pas par se couper de ce qu’il y a de plus précieux en nous ?

Nous sommes tous des créateurs. Pas forcément des artistes ou des créateurs de contenu. Mais des créateurs de notre vie. Et moi, j’ai envie de vous demander : Est-ce que vous êtes d’accord pour rester spectateur de votre propre vie ? Pour rester sur le siège passager, pendant que l’angoisse et l’anxiété prennent le volant et vous entraînent sur des routes vides de sens ? Alors que vous, vous pourriez choisir votre chemin… et voir défiler le paysage magnifique que vous seul(e) pouvez dessiner.

Cette liste-là, cette life list, pourrait bien devenir votre GPS. Celui qui vous guide vers ce qui vous nourrit vraiment. Pas ce qui est facile. Pas ce qui est rapide. Mais ce qui est aligné. Et vous verrez : ce ne sera pas toujours simple. Mais au moins, vous pourrez ressentir cette fierté d’avoir agi pour vous. De vous être choisi. Et cette reconnaissance-là, celle qu’on se porte à soi-même, elle est bien plus précieuse que les critiques extérieures. Car bien souvent, ces critiques viennent de ceux qui n’ont jamais osé.

Jim Carrey disait :

  « Tu peux échouer même dans ce que tu ne veux pas faire. Alors autant tenter ta chance dans ce que tu aimes vraiment. » 

Et je suis d’accord. Ce serait ironique, non ? Échouer dans une voie qu’on n’aime pas, juste pour faire plaisir au monde ? Même dans ce qu’on fait bien, si ce n’est pas en accord avec nous, il y a de grandes chances que ça bloque quelque part. Car si on n’est pas convaincu soi-même… comment convaincre les autres ?

Alors oui, ce serait un échec de plus. Une flèche de plus dans l’estime qu’on se porte. Mais si l’échec est inévitable, alors autant le vivre dans quelque chose qu’on aime. Quelque chose qui fait sens. C’est ça, l’excellence. Le reste, ce n’est que de la performance. Et on n’est pas là pour jouer les clowns.

Alors oui, j’avais mis dans ma life list l’envie de faire du stand-up. Et je l’ai fait. Ce n’était pas parfait. Mais c’était moi. Et aujourd’hui, je fais des podcasts. Peut-être que demain, ce sera autre chose. Mais ce que je sais, c’est que chaque rêve que je concrétise… c’est un battement de plus qui compte vraiment.

On a le droit d’honorer nos rêves d’enfant. De ne plus les reléguer au rang de « fantasmes irréalistes ». On a le droit de leur faire une place. Et peut-être même… d’en faire un chemin.

Parce qu’à la fin… ce ne sont pas les cases cochées qu’on regrette. Ce sont celles qu’on n’a pas osé écrire.

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